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Tu veux ou tu veux pas ?

Je disais dans mon article sur mon AVA3C, que je pensais avoir bien vécu mes césariennes, mais que je me suis rendue compte que ce n’était pas le cas…


Certes, elles étaient programmées.

Donc, j’ai eu le temps de me faire à l’idée, diras-tu.

Encore faudrait-il que j’ai eu l’impression d’avoir le choix !

Je ne m’y suis aucunement préparée, ni physiquement, ni mentalement.

Je me suis littéralement laissée faire.


Parce que je ne ne savais pas que j’avais mon mot à dire. Parce que ça ne m’est même pas venu à l’esprit…


Et, je pense (excuse moi, je détricote en même temps que j’écris), que c’est en premier lieu pour cette raison que je les ai mal intégrées.

Parce que je ne savais pas que j’avais LE CHOIX !


Je ne parle pas de situation d’urgence, où la vie du bébé et / ou de la maman est en jeu. Là, je comprends et soutiens qu’une césarienne est vitale (n’oublie pas qu’il y a tout de même possibilité de rédiger un plan de césarienne, au cas où, avec tes souhaits).


Ce choix qui ne m’a pas été exposé…


Alors, oui, j’aurais pu m’informer, questionner. Mais il aurait fallu que je ne vois pas le corps médical comme ayant tout pouvoir puisqu’ayant La connaissance…


À aucun moment je n’ai pensé à la souveraineté de mon corps. À cette notion de consentement “éclairé”.


Et pourtant, il est primordial !


Le fait de m’en être rendue compte pendant ma dernière grossesse, a été un choc.

Ok, j’avais un nœud dans la gorge quand je racontais mes césa. (et encore, j’ai vraiment commencé à en parler lors de tentes rouges, donc, seulement depuis 3 ans…), parfois des larmes coulaient. Mais je n’intégrais pas cette sensation de vol des naissances de mes 3 premiers.

Elle était bien présente malgré tout, cette sensation, ce mal être…


La loi « Kouchner » du 04 mars 2002 n° 2002-303, art. L1 111-4 du Code de la Santé Publique est très claire :


« AUCUN ACTE MÉDICAL ni aucun traitement ne peut être pratiqué SANS LE CONSENTEMENT LIBRE et ÉCLAIRÉ de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment ».


J’estime que mes consentements n’étaient en aucun cas éclairés, puisque ne m’ont pas été exposés : les risques de la césarienne, sur mon bébé et sur moi, immédiats, à court mais aussi à long terme ; les alternatives pour l’éviter ; le fait d’être en droit de refuser et ce, à n’importe quel moment ; des conséquences sur la vie quotidienne pour nous deux ; et j’en passe…


Je ne jette pas la pierre aux obstétriciens qui m’ont césarisée, ils ont fait en fonction de ce qu’ils savent, pas en fonction de la personne, de la femme en face d’eux.


La notion même de physiologie est toujours marginale, encore plus dans le cas de césariennes.

Ils font avec les données, statistiques qui leur ont été fournies à un moment donné. Ils font avec cette épée de Damocles au-dessus d’eux, du “au cas où”, ce fameux et très restrictif principe de précaution.


Nous arrivons à un stade où les césariennes sont considérées comme des accouchements, où le caractère d’urgence vitale, qui devrait leur être associé, est passé à la trappe, et où les suites ne sont pas les mêmes que pour n’importe quelle autre opération lourde (notamment en terme de douleur, mais pas que)…


La césarienne, c’est pratique, ça rentre dans le planning (de l’équipe médicale mais aussi des parents), c’est rapide, ça n’abîme pas la mère (paraît il… Enfin, tu vois bien de quelle partie du corps de la femme je parle... Biiip), elle est avantageuse financièrement pour les hôpitaux et cliniques (plus de budget en fonction du nombre de césa) et j’en oublie…


Et sinon, juste faire confiance à la femme, à son corps, à son bébé, ce serait pas plus simple ?


Lui laisser de l’espace, la mettre à l’aise, no stress ?


Le corps de la femme n’est pas moins bien conçu que celui des autres femelles mammifères !

Pourquoi le serait-il devenu depuis quelques décennies ?


Le Dr Michel Odent explique, dans son livre “Césariennes : questions, effets, enjeux” quelles sont les conditions optimales pour qu’une femme enfante (je reviendrai dessus bientôt).

Pourtant issu du corps médical, il ne prône pas l’interventionnisme, je dirai même qu’il le dénonce.


Il est temps que les femmes reprennent confiance en leurs capacités, en leur corps, en leur bébé, pour faire leurs choix EN CONSCIENCE et de façon éclairée !

Et ça vaut aussi pour une césarienne. Et même pour d’éventuelles suivantes. Et aussi pour un Accouchement Vaginal Après Césarienne. Et également pour un Accouchement Vaginal Après x Césariennes.


Alors, n'hésite pas à t'informer, t'entourer de personnes soutenantes, c'est tellement important !

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