La redoutée... La détestée... J'ai nommé : la rupture utérine
Je ne suis pas chiffres.
Encore moins statistiques.
Mais je sais qu'elles peuvent être importantes pour certaines et certains d'entre vous.
Alors je me lance dans le grand bain, sans bouées...
Ouais, même pas peur ! 😅
Bon, cette association de 2 mots
Rupture
Utérine
On te l'a sorti combien de fois ?
Qu'en sais tu réellement, à part ce qui a pu t'être dit et qui, bien trop souvent, est effrayant ?
Je te laisse découvrir ce tableau

Alors, rien qu'en l'ayant déchiffré, que se passe-t-il en toi ?
N'hésite pas à aller chercher sur ce site, en anglais par contre, pour en savoir plus !
Sais-tu que dans ces fameux pourcentages qui sont agités devant ton nez, tout est inclus ?
La rupture utérine franche, donc totale mais aussi les fenêtres et déhiscences, moins graves et plus fréquentes, forcément, que la crainte rupture franche ?
Où je veux en venir ?
C'est que ces pourcentages ne sont pas assez fiables, notamment en terme de "dangerosité" de la rupture. Cette rupture franche a donc un pourcentage encore plus bas, mais non connu, ou non communiqué... (livre Silent Knife, en anglais)
Ensuite, il existe des éléments à connaître pour savoir si ton utérus est en train de rompre. Attention, ce n'est pas forcément le cas pour toutes, il est essentiel, en cas de doute, de consulter rapidement.
La douleur est une excellente indicatrice. Contrairement aux contractions montent et refoulent comme des vagues, (la douleur monte, redescend, s'arrête pour reprendre), la douleur d'une rupture ne s'arrête pas !
L'endroit où la douleur est ressentie est importante également.
Tu peux avoir des saignements vaginaux excessifs.
Il peut y avoir ralentissement du rythme cardiaque du bébé.
Et il y a ce sentiment que quelque chose ne va pas. Cette intuition, cette alarme qui se déclenche dans la tête. Fais-lui, fais-toi confiance !
99,5 % des femmes qui vont tenter une voie basse après césarienne n'auront pas de rupture...
(NIH Consensus Statement, USA. Et Having a baby in Queensland, Australie)
(nouvelle statistique trouvée, en Angleterre (Fitzpatrick et al. 2012) : 0.2%...)
Le risque diminue encore, passant à 0.15%, si le travail se déclenche naturellement et qu'il n'y a pas utilisation d'ocytocine de synthèse !
Selon Cahill et al., 2010, les risques restent les mêmes, selon qu'il y ait une ou plusieurs césariennes.
Est-ce que ça vaut le coup de prendre les risques liés à la césarienne itérative pour un risque si faible ?
Oui, cela arrive, des ruptures. Comme beaucoup d'autres "complications" lors d'une naissance. C'est un fait que je ne tiens pas ni minimiser ni à nier, puisqu'il va avoir des répercussions dramatiques.
Il me semble important, par la suite, et il s'agit uniquement de mon point de vue, qui n'est en aucun cas une obligation, de detricoter le vécu pour essayer de comprendre ce qui a pu arriver. Y a-t-il eu déclenchement ? Quelles étaient les conditions dans lesquelles la femme a vécu le travail et la naissance ? Etc...
La question n'est pas de renvoyer la responsabilité sur qui que ce soit, mais de permettre une guérison de ce traumatisme.
Et si l'utérus rompt ou se fissure, que se passe-t-il ?
Pas de décès maternel.
5% de décès neonataux.
13% d'hysterectomie
(compilation de sources, dont Guise et al 2004)
Voilà, j'ai mis des chiffres.
J'espère que cela t'a été utile.
Croiser ses sources, se faire sa propre opinion est primordial. Je n'ai pas la science infuse, je sème des graines.
Certaines germeront, d'autres non, et c'est ok !
Tu peux aussi lire les publications passionnantes de Rebecca Bergeron acupuncture et accompagnement périnatal sur fb.