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Il était une fois, le lâcher prise...

Ou comment ton enfant t'oblige à lâcher...


En ce 2ème jour de stage kerterre, ce fut, émotionnellement, physiquement, très éprouvant.


Mon petit dernier de 22 mois n'a à nouveau pas dormi le matin et les tempêtes émotionnelles se succèdent, plus longues et difficiles les unes que les autres...


Je l'accompagne comme je peux, je m'éclipse du chantier pour permettre au groupe de s'entendre et pour tenter d'amener le calme à mon petit bonhomme.


Je perds pied, il demande à téter mais me repousse il demande un câlin, puis hurle qu'il ne veut pas, il veut boire et en fait, non, il veut, il veut... Ben, en fait, il ne sait pas. Il est épuisé.


Les larmes coulent sur ses joues rouges et rebondies, son corps se contorsionne tel une anguille, ses cris redoublent.


J'ouvre mes bras, parle de ma voix la plus calme, j'essaie vraiment de l'aider à s'apaiser mais je sais que je ne peux que l'accompagner et qu'il se calmera quand ce sera ok pour lui.


Les larmes coulent, sur mes joues, moins joliment rebondies que les siennes, je ne sais plus quoi faire. Je déteste me sentir "inutile" pour le groupe, pour la construction de cette kerterre. Je sais que je ne suis pas inutile pour mon fils, mais c'est dur.


La formatrice me rassure, me disant que personne n'est "dérangé" mais qu'ils sont plutôt bienveillants et compatissants.


Et puis, il y a ce stagiaire, cet homme qui, d'apparence (oui, je sais, c'est souvent trompeur) virile, me dit ces mots si doux à l'oreille et chaleureux pour le cœur "je t'admire, pour ta patience. Félicitations"


Je sens que je commence à accepter que je ne pourrai pas être aussi active que je le souhaiterai, que c'est ainsi et que c'est ok.


Je sens que mon petit bonhomme veut sûrement me faire passer un message (que je tente de décrypter) et qu'il serait bon de l'écouter...

De lâcher prise.


Je ne suis pas parfaite.

Je fais comme je peux, et c'est ok.

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